Introduction :
Depuis le début des années 1970, le tourisme est l'industrie qui connaît la plus forte croissance à l'échelle de la planète. Avec l'émergence de nouvelles préoccupations sociales et environnementales, celle-ci est de plus en plus confrontée à la question de sa compatibilité avec le développement des communautés locales et de la protection de l'environnement.
Il s’agira alors, principalement, d’un tourisme rural écologique, c’est L'écotourisme qui s'est développé dans la foulée du mouvement environnemental, qui a pris forme au début des années 1970.
L'intérêt grandissant du public pour l'environnement, et les voyages orientés vers le plein air, couplé avec la croissante insatisfaction envers le tourisme de masse, a montré à l'industrie du tourisme qu'il y avait une place pour l'écotourisme.
La compréhension et l'acceptation des principes de conservation et de durabilité par une portion grandissante de la population a aussi participé à l'évolution phénoménale du terme écotourisme.
L'écotourisme est alors souvent vu comme une solution miracle capable de concilier le développement économique, la protection de l'environnement et le bien-être des communautés. Autour du monde, l'écotourisme a été acclamé comme une façon de financer la conservation et la recherche scientifique, de protéger les écosystèmes vierges et fragiles, de bénéficier aux communautés rurales, de promouvoir le développement dans les pays pauvres, de renforcer la sensibilité écologique et culturelle, d'insuffler une conscience sociale et environnementale à l'industrie touristique, de satisfaire et d'éduquer les touristes et même, d'après certains, de bâtir la paix mondiale.
À l’échelle mondiale, on peut prendre le Costa Rica comme modèle pour l’écotourisme, il est probablement l’exemple le plus célèbre de destination écotouristique. Le pays qui, avec 2,1 millions d’arrivées internationales en 2009[1], est la première destination touristique d’Amérique centrale s’est lancé dans le tourisme en général et l’écotourisme en particulier à la suite de la crise de ses ressources traditionnelles (le café et la banane), au cours des années 1980. Dans les faits, l’intérêt à l’égard d’une nature riche (la densité faunique et floristique y est bien plus grande que dans les pays connus pour leur biodiversité) et peu modifiée a précédé la mise en tourisme.
Ainsi, à la faveur d’initiatives nord-américaines relatives à la conservation comme à l’exploitation des forêts tropicales, émergea l’intérêt pour la nature tropicale, si bien que l’Institut costaricien du tourisme (Instituto costarricense de turismo, ICT) créé en 1995, œuvra en faveur de la création de parcs nationaux, liant organiquement conservation de la nature et fréquentation touristique. Cette politique doit être mise en regard du déboisement (la part du territoire boisé dans la superficie totale du pays est passée de 53% en 1950 à 18,9% en 1984, la déforestation atteignait 100 000 ha par an entre 1985 et 1988, taux le plus élevé d’Amérique Centrale et comparable à celui de l’Amazonie) sous la pression démographique et d’une agriculture tournée vers l’exportation.
Et donc, paradoxalement, c’est dans un pays largement déboisé que se forgea l’image d’un pays modèle du développement de l’écotourisme.
Au niveau marocain, Le plan du gouvernement «Vision 2010», qui vise à porter le nombre de touristes à 10 millions entre 2006 et 2010[2], inclut le développement de compagnies aériennes à bas prix et la promotion du tourisme rural et de niche. L'idée de protection de l'environnement doit rester au cœur des débats. Le HCEF (1) a également proposé un projet de loi concernant les aires protégées et qui permettra de mieux classer les différentes régions en fonction de leur spécificité biologique. Cette initiative vise à sensibiliser la population marocaine sur les richesses naturelles du pays.
Actuellement au Maroc deux réalités cohabitent : d’un coté une biodiversité d’une extrême richesse mais qui est continuellement menacé’ de dégradation, , des zones rurales qui souffrent d’un réel manque d’autonomie et qui dépendent essentiellement d’une économie agricole pas toujours fiable d’autre part. En conciliant ces deux réalités, un concept voie le jour : l’écotourisme. En effet ce dernier représente un réel intérêt tant au niveau national que régional, il permet donc de créer un certain équilibre économique, vu que les bénéfices générés par l’économie et le tourisme plus précisément profite plus au centres urbains que ruraux ; et est surtout un ultime rempart pour la protection de l’écosystème marocain (de plus en plus fragilisé).
Largement sous exploité au Maroc, l’écotourisme à tout pour séduire, en effet, c’est un moyen d’aider les populations locales à défendre leurs identités culturelles et mieux se faire connaître, et à maximiser les retombées économiques, sociales, culturelles et écologiques positives, de ce fait cette forme de tourisme alternatif constitue un solide facteur de stabilité tant au moyen et au long terme.
Le touriste quand à lui est conscient du rôle positif qu’il occupe dans le territoire local, il est plus proche de l’habitant et comprend mieux ses modes de pensée et de vie, c’est ce que l’on appelle le « tourisme intelligent » Les ONG prônant ce genre de tourisme, et les initiatives locales sont certes nombreuse, mais ne sont pas bien mises en valeur et donc peu visibles.
Selon une étude réalisée par le PNUD en 2003, l’écotourisme reste encore à l’état embryonnaire, même si la demande est forte (de la part des marocains et des touristes étrangers) et que le pays a beaucoup à offrir, tout cela résulte d’un manque de coordination tant au niveau national qu’international.
En effet entre l’offre et la demander subsiste un énorme décalage, l’offre est incontestablement existante et fort séduisante, mais en même temps elle souffre d’une énorme désorganisation. Pour faire face à ce décalage, il est nécessaire de restructurer l’offre afin qu’elle réponde à la demande qui se fait de plus en plus insistante, ce qui implique un partenariat entre les acteurs locaux et l’état. L’état sera gagnant a tous les coups, car selon une étude menée par le PNUD, à l’horizon 2010 « le nombre de touristes consommant en zone rurale pourra être multiplié par quatre sous réserve que l’offre soit disponible »[3].
Les solutions qui reste les plus envisageables, serait de rendre d’abord les zones rurales plus accessibles, en aménageant des structures et des lieux d’hébergements ruraux adaptés vu que les formules hôtelières classiques ne peuvent être transposé dans ce contexte, ou mieux encore, penser à développer l’hébergement chez l’habitant, et encourager l’autogestion par les habitants ou les association villageoises locale, qui seront les seules à pouvoir assurer une mise à niveau sociale qui devrait être intégré dans une démarche de développement durable propre à la région.
La Vision 2020, présentée le 30 novembre dernier à Marrakech devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se fixe comme objectif de doubler la taille du secteur touristique, hissant ainsi le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales. Huit nouvelles destinations touristiques vont naître dans le cadre de la Vision 2020.
Cette Vision présentée devant S.M le Roi Mohammed VI par M. Yassir Zenagui, Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, est la stratégie de la régionalisation touristique, de la qualité et du développement durable. Elle a été conçue sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour mettre en valeur chacune des régions du Maroc, et pour mettre en place un tourisme respectueux de l'environnement.
La vision 2020 va jouer un rôle important dans le processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume est engagé, en adoptant une démarche novatrice et en s'appuyant sur 8 territoires[4]. Ces territoires présentent une cohérence touristique, une attractivité et une masse critique nécessaires pour un positionnement international.
Et enfin, L’intérêt de ce travail est le fruit du cursus de notre formation Master qui nous a permis de Mettre en application les concepts théoriques enseignés au niveau du Management de la Qualité, de la Sécurité et de l’Environnement dans une démarche globale de création d’entreprise en rapport avec les problématiques environnementales.
Notre projet a été développé selon les étapes suivantes :
1ère étape : Essai de limitation de la nature d’activité du projet d’entreprise.
2ème étape : Choix de secteur de l’Ecotourisme et recherche documentaire sur la thématique.
3ème étape : Déplacement sur site du projet en vue d’apprécier le cadre physique et l’environnement global de la région
4ème étape : Elaboration d’un projet de plan du présent travail.
Le plan du projet s’articule autour des parties suivantes :
- La première partie est consacrée à la présentation du projet
- La deuxième partie traitera l’étude de marché, cette étude visera à faire ressortir la faisabilité, l’analyse de l’Offre et de la Demande , l’étude de la concurrence et l’analyse stratégique SWOT.
- La troisième partie est consacrée à l’étude marketing, elle étudie les 3 politiques suivantes :
- La politique du produit
- La politique du prix ,
- La politique de communication.
- La quatrième partie abordera l’étude technique Quant à la cinquième partie, elle sera réservée à l’Etude financière.
[1] Source : www.costarica-nature.org
[2] Source : www.lavieeco.com
[3] Source : www.clubexploremaroc.org
[4] Source : www.lemagazinedumanager.com